Pierre Fournier (IV)

Biographie :

Pierre Fournier est un journaliste et un dessinateur pamphlétaire français.

Après des études dans un lycée de Chambéry, il déménage, en 1953, avec toute sa famille en région parisienne, à Nogent-sur-Marne, pour faciliter ses études artistiques.

Inscrit ensuite à l'atelier Corlin, il prépare les concours d'entrée aux grandes écoles d'art. À l'École nationale supérieure des arts décoratifs, avec quatre de ses copains, il fréquente également l'Académie de la Grande-Chaumière.

Diplômé professeur de dessin, le 15 septembre 1959, il exerce... jusqu'au 23 novembre, jour où il démissionne et reprend les Arts décos en cours du soir.

En 1960, pendant sa préparation militaire, il est opéré pour une anomalie congénitale. L'opération dure 8 heures et un morceau de Dacron remplace un morceau de son aorte déficiente.

Il exerce son talent de polémiste par l'écriture et se défoule en ciblant plusieurs publications impliquées sur les thèmes de l'environnement, de l'agriculture, du naturisme, de la santé.

Par ses longs articles abondamment documentés et illustrés, il a véritablement lancé le mouvement écologique en France, en particulier en se faisant l'écho de la lutte contre l'énergie nucléaire.

A partir de 1964, il place de temps à autre un dessin dans Hara-kiri régulièrement mais celui-ci est interdit à l'affichage le 29 mai 1966, jusqu'en janvier 1967 date à partir de laquelle il entre à la rédaction, prend la plume d'un grand reporter Jean Nayrien Nafoutre de Séquonlat et décode l'actualité à travers les photos de Paris Match.

Entre 1968 et 1969, son projet de village communautaire ayant tourné court, toute la famille quitte la région parisienne et s'installe à Leyment dans l'Ain. Il réussit à continuer ses pages dans Hara-kiri devenu hebdo (puis Charlie Hebdo).

En 1972, il dessine moins mais écrit plus, et les deux pages qui lui sont attribuées dans Charlie Hebdo débordent. En novembre 1972, il fonda, à la montagne en Savoie, notamment avec son ami instituteur Émile Prémillieu, le journal La Gueule Ouverte, mensuel écologique de diffusion nationale, «annonçant la fin du monde».

Il a été terrassé par une crise cardiaque (due au surmenage), quatre mois après le lancement de son journal.