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Citation de SZRAMOWO


Pourtant, dès le lendemain du débarquement, une inquiétante surprise fut réservée aux visiteurs. Ils avaient campé sur la plage et les indiens leur avaient apporté du maïs et des fruits. La nuit soudaine, comme d'ordinaire, enveloppa le rivage, les champs, le village. Tout semblait calme et les sentinelles n'aperçurent ou n'entendirent rien de suspect. Pourtant, à l'aube, ce calme même parut inquiétant. Aucun bruit n'arrivait du village indien. Pas le moindre appel, pas le moindre cri d'animal. Bastidas prit quelques marins avec lui et s'avança vers les huttes indiennes. Elles étaient vides. Tous les villageois s'étaient enfuis, emportant la plupart de leurs outils, leurs filets de pêche et leurs provisions. En pleine nuit, dans un total silence, ils s'étaient enfoncés dans la jungle. C'était comme un suicide. Pourquoi cette fuite ? On ne le sut jamais. Avaient-ils eu peur des armes, des outils ? Les chevaux qu'on avait amenés à terre pour les faire paître, les avaient-ils effrayés ? On s'arrêta à cette explication. Au crépuscule, un étalon avait henni à plusieurs reprises et cette clameur d'amour dans la paix du soir avait dû paraitre infiniment inquiétante aux villageois. Ne sachant rien de ces visiteurs, de ces navires, de ces monstres à crinières, ils avaient choisi de s'en aller au loin et sans doute, de reconstruire leurs demeures dans une clairière invisible.
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