Le chameau marche l'amble, ce qui est rare. Sa démarche est patricienne, son port de tête est hautain, la courbe de son long cou est élégante : il dodeline; si le mot n'existait pas, il aurait fallu l'inventer pour lui... Ses larges soles feutrées foulent le sable sans presque s'enfoncer, adhèrent parfaitement au rocher. Le glissement de son pas est silencieux et son approche surprend le marcheur absorbé dans ses pensées.