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Citation de crapahutevida


On ne voit rien. Pas de rougeur. Tout se passe à l’intérieur. On dit toujours "le corps, le corps", c’est idiot ! Je n’ai pas l’impression que quelque chose change dans mon corps quand je "parle" ce genre de texte. Rien n’en transparaît, sinon la peur. Dans le cas des textes "normatifs", une certaine angoisse, la même que celle d’un acteur. J’ai fait un peu de scène, je sais ce que c’est. Du trac. Le trac, ce n’est pas la peur du public, c’est la peur de ne pas être au maximum de ce qu’on croit pouvoir faire. Une peur devant soi. Pour les textes "en langue", j’entre dans un univers extrêmement matériel, excrémentiel, poisseux. Là, c’est autre chose, un désir sans limite. Là, c’est moins une peur d’aborder ce sujet que d’avoir à chausser le cothurne. Je ne change pas de langue, mais il y a une prise en compte très différente du mot, il y a la rythmique qui est désignée, mesurée, métriquement mesurée. Comme une peur de musicien. Peur de devoir prendre le grand registre.
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