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Bibliographie de Pierre-Joseph Ferrali   (3)Voir plus

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Dwayne Mitchell était accoudé tout seul à l'extrémité du comptoir. Il entendait ce qui se disait à côté mais il ne s'était pas mêlé à la conversation.
"C'est pas un doigt qu'il aurait fallu lui couper, dit un gars qui commençait à s'enhardir, mais la main, et comme ça, ça lui aurait passé l'envie de continuer à s'attaquer au bien d'autrui."
Il sentait qu'il avait trouvé son public et, encouragé qu'il était, se lança dans une implacable apologie ordinaire de la violence et de la haine raciale, contre tous ceux, nègres en particulier, qui remettaient en cause les valeurs fondamentales sur lesquelles reposaient la loi et la constitution. Le prêcheur était régulièrement applaudi par des types qui approuvaient son discours patriotique et qui regrettaient seulement que les élus, toutes tendances politiques confondues, ne prennent pas davantage de mesures radicales pour protéger les honnêtes citoyens.
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Par ici, le blizzard est appelé le grizzly des plaines. Ses rafales déchiquettent les visages à coups de griffes tranchantes. Les chairs se déchirent et les écorchures des premiers assauts du froid se changent en lacérations insupportables lorsque son souffle glacial s'abat sur la région.
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Le capot du camion Ford F8 de 1956 était ouvert et Dwayne Mitchell jetait un oeil dans le moteur. Il n'y comprenait pas grand-chose Dwayne dans les moteurs. Les deux pieds posés sur l'aile droite du tracteur, il faisait de légers mouvements de tête. La journée qui s'annonçait semblait ne rien augurer de nouveau mais voilà que, pour la première fois depuis vingt ans, il avait eu envie de voir ce que cette machine avait encore dans le ventre.
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Quand il reprit connaissance, il vit hagard les enfants se précipiter en pleurs vers lui. Quand il voulut toucher leur visage dans un geste dérisoire de consolation pour essuyer leurs larmes, il découvrit sa main mutilée, recouverte de sang. Le pouce de sa main droite avait été tranchée. Par terre, à ses pieds, dans la poussière de la plaine désertique, il regarda le morceau de doigt et la paire de tenailles maculée.
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"Vingt-cinq minutes pour creuser ça, fit-il.
- Et un quart d'heure qu'il faudra pour planter le piquet et fixer le barbelé, ajouta Soldado en saisissant la masse. Tout ça pour quelques dollars de l'heure.
- Je te l'ai dit. Autant creuser sa tombe et s'y allonger.
- Non, mec! J'veux pourrir sous la douce moiteur du soleil. Je laisserai pas ma carcasse, même mort, se dessécher dans un endroit pareil.
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Lorsqu'ils ont quitté la maison, mon idiot de cousin et sa poupée, ma mère m'est tombée dessus en me disant que je devais faire attention à ne pas suivre les errements funestes parce que Dieu s'était déjà occupé une fois de moi et que ce genre d'images et de pensées impures, c'était sacrilège et déviances blasphématoires. Toutes ces questions que je n'ai pas pu leur poser sur ma sexualité sont demeurées sans réponses. Elle, elle m'a parlé de culpabilité et de péché. Et mon père qui riait de toutes ses dents blanches d'Arapaho ignorant quand ma mère lui disait que son neveu était un débauché lubrique gagné par la fièvre. Lui, il disait que toutes les cocottes couraient après le coq le plus vigoureux du poulailler. Je crois que s'ils s'étaient servis d'une espèce de sécateur ou de cisailles ou d'une injection de substance hormonale chimique utilisée contre la récidive des délinquants sexuels ou contre les pédés autrefois, ils auraient pas mieux réussi leur coup. Je me suis fait châtrer tout net.
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