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Citation de AuroraeLibri


Des fermes mortes se blottissaient dans les vallons, signalés par trois peupliers scintillants ou par l’osier maigre qui balisait une source. Il n’était pas un de ces creux où, dès l’âge de quinze ans, Rogeraine n’eût couché sa bicyclette dans l’herbe pour courir à l’appel d’un garçon embusqué sous quelque taillis. Elle pouvait recréer l’heure, le jour, le mois de ces étreintes imparfaites, la couleur du ciel qui y présidait, la qualité du silence. Mais, en revanche, tous les partenaires étaient des fantômes sans corps et sans noms. Leurs yeux, leur voix, la hâte brouillonne de leurs caresses, tout était mort. Il ne restait pour entretenir le regret que ce ciel, que ces touffes d’osier, que le scintillement lointain de ces peupliers.

Chapitre 4
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