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Citation de moravia


Paul Chack a été exécuté ce matin.
La cellule où, un éternel sourire sur les lèvres, il attendait la mort depuis vingt-deux jours, est située au rez-de-chaussée, face à la mienne. J'ai donc pu assister, à travers l'œilleton, à son départ.
Quand j'ai regardé, un groupe d'hommes sombres se tenait, immobile, devant la porte ouverte. Mon avocat, Me Perrin, qui était aussi le défenseur de Paul Chack, sortait alors de la cellule. Quelques instants après, celui qui allait mourir apparut à son tour. Coiffé d'un béret basque, le cou enveloppé d'un ample foulard, un long fume-cigarette entre les dents, mains gantées...
Non ! Je n'oublierai jamais la silhouette de cet homme. Il était d'un calme extraordinaire, d'un calme hautain, impavide, méprisant. A peine manifesta-t-il quelque étonnement quand un garde s'approcha pour lui passer les menottes. Raidi, comme lointain, il tendit ses poignets...
Tout à coup, je ne vis plus rien. J'entendis un bruit de pas qui s'en allait, décroissant, et bientôt s'éteignit...
Alors un gardien entra dans la cellule et fit l'inventaire des affaires de Paul Chack.
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