AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Ledraveur


C'est donc poussés par la nécessité de se mouvoir pour se nourrir que sont nés la tête et son cerveau. La boucle perception-action qui relie efficacement les capteurs sensoriels aux muscles est la fonction vitale sur laquelle l'évolution a exercé sa pression pour que notre cerveau émerge.
En somme, pour bâtir un cerveau humain, il aura fallu près d'un milliard et demi d'années à l'évolution des espèces. Durant les trois quarts de cette période, l'élaboration d'une ébauche du système nerveux a permis aux animaux d'acquérir un plus grand degré d'autonomie sensorielle et motrice. Jusqu'au jurassique, les animaux ne pouvaient se mouvoir que pour chasser une proie ou combattre un prédateur. Ce n'est que bien plus tard que des fonctions cognitives comme le langage ou la pensée symbolique sont apparues pour sceller l'immense saut qualitatif qui permettra l'émergence du cerveau de l'homme moderne avec ses capacités uniques d'abstraction. Or ces nouvelles facultés mentales nécessitent un système nerveux malléable, flexible et non plus pré-câblé. Certes, les acquis de nos aptitudes manuelles et intellectuelles dépendent d'une machinerie cérébrale parfaitement ordonnée et bien hiérarchisée. Toutefois, il faut en même temps que cette organisation soit en partie adaptable et reconfigurable à tout moment et à tout âge.
Cette plasticité cérébrale, incontestablement éclatante chez l'enfant, ne disparaît pas chez l'adulte. Rappelons qu'il existe deux grandes périodes dans l'histoire de l'adaptabilité du cerveau. La première, nommée période critique, correspond à l'existence d'une fenêtre temporelle durant laquelle le câblage nerveux se met en place pour que le cerveau acquière les pièces indispensables à son fonctionnement puis à l'acquisition de sa forme finale.
p. 17
Commenter  J’apprécie          00









{* *}