La Plénitude
extrait 2
Nous disposons de peu pour pénétrer l’histoire (un feu froid, sans nous). La moindre inattention nourrit le néant. Le calme s’accompagne de la lente montée d’un étonnement. La paix exige à l’occasion la dynamite, le chaos qui s’exalte, la foudre, le cerveau soufflé.
Les désirs maîtrisés, pourtant, la vie respire au large, à l’abondance s’abandonne. La vie gagnée, on parle sans trembler du royaume des morts. – Le poète propose une carte de l’inconnu, mais aucune langue déliée ne garantit que les yeux n’étaient pas crevés.