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Citation de Lefso


Il roule sur le flanc et, appuyé sur un coude, tend la main vers un coffret dissimulé, près de ses bottes, sous un vieux linge. Il ouvre le coffret, dans lequel se trouvent quatre grosses flasques en verre et métal tenues par des lanières de cuir. La première est vide. Les trois autres – dont l’une est à peine entamée – contiennent la précieuse liqueur de jusquiame, un liquide épais ressemblant à de l’or liquide.
Comme toujours, la première gorgée est un délice.
L’Alchimiste se laisse retomber sur le dos, un petit sourire aux lèvres. Les yeux clos, il apprécie ce moment autant que possible. Un bien-être doux et tiède l’envahit, apaise ses douleurs, berce son âme…
Mais des cris viennent rompre l’enchantement. Des sentinelles donnent l’alerte et c’est aussitôt le branle-bas. L’Alchimiste se lève et va voir à sa fenêtre, qui n’est qu’une ouverture béante d’où l’on domine la cour du manoir et la campagne environnante.
Des cavaliers arrivent au galop par la route.
Des cavaliers en armes, et menés par une silhouette blanche.
L’Alchimiste comprend aussitôt à qui il a affaire. Il comprend également qu’il est pris au piège dans ce manoir qui ne résistera pas longtemps à un assaut.
Il tourne subitement la tête vers le coffret resté près de la paillasse.
Trois flasques de jusquiame dorée.
De quoi tuer un homme.
Et réveiller un dragon
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