Les portes du dehors
Imaginairement, naturellement, une porte permet de pénétrer dans un dedans, chaud, accueillant, protégé et quand " on prend la porte ", cela ne va pas sans fracas. A plus forte raison, la ville a constitué pour les hommes ce lieu vers lequel ils dirigeaient leurs pas pour trouver refuge ou pour augmenter leur dignité sociale- à tel point que l'on n'entrait pas dans une ville d'un seul mouvement mais par une somme de défilés étroits, de " stations ", de goulots, de tremplins successifs.Ce fût le cas de jeunes gens ambitieux du XIXe siècle qui allaient de leur campagne ( de leur manoir délabré ou de leur ferme) à une sous-préfecture puis à une ville importante de Province et enfin à la Capitale.
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