Lorsque j’ai quitté Vienne à l’issue de mon premier séjour, je n’avais emporté que des faits bruts, ajoutés les uns aux autres suivant une chronologie parfaite. C’était insuffisant. C’était même inutile. Penché sur la vie de ce personnage comme un chercheur sur son éprouvette, il me fallut me rendre à l’évidence, un maillon de la chaîne m’échappait ou m’avait été dissimulé. Je résolus de prendre le taureau par les cornes, retournai à Vienne et m’enfermai huit jours avec Ernst Frey. Je voulais comprendre.