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Citation de migdal


migdal
04 décembre 2020
La campagne de France donne pleinement raison à Erich von Manstein. L’offensive des blindés allemands, couplée aux frappes de la Luftwaffe, a conduit à la défaite éclair des armées françaises et britanniques en seulement quarante-trois jours. Le commandement français a été littéralement asphyxié par la vitesse de déploiement des blindés allemands. Le choc de deux rythmes « biologiques » radicalement différents a précipité la chute de la France.

Le désastre aurait pu être encore plus total sans l'intervention d'Adolf Hitler. Il bloque à deux reprises l'avancée de ses unités blindées : une première fois au cours de leur progression vers la Manche, une seconde fois devant Dunkerque, pour faire plaisir à Goering qui lui demande de laisser la Luftwaffe donner l'estocade finale. Grâce à ce second arrêt, les Britanniques embarquent 350 000 hommes (dont 123 000 Français). « Le fait d'avoir permis l'évacuation de Dunkerque constitua une des fautes les plus décisives d'Hitler, estime Manstein. Elle l’empêcha plus tard de tenter l'invasion de l'Angleterre et permit par la suite aux Britanniques de poursuivre la guerre en Afrique et en Italie. »

Dans ses mémoires il ne conteste pas le fait qu'Hitler « possédait un certain instinct dans les questions stratégiques ». « Mais il lui manquait, dit-il, la formation du véritable chef de guerre qui permet à celui-ci d’accepter même un risque élevé au cours d'une opération, en sachant qu'il pourra s'en rendre maître. » En Russie, von Manstein va devoir méditer à de très nombreuses reprises cette prise de conscience des limites intrinsèques du caporal d’infanterie Hitler.
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