Jésus est un homme comme tous les hommes, en même temps que le Fils de Dieu. Il éprouve ce que tout homme ressent dans une situation dramatique. (...)
Jésus lutte dans le fond de son âme. C'est un combat terrible qui provoque sur tout son corps des coulées de sueur qui sont comme du sang. Il est affronté aux Mystères du Mal ; et il le voit dans toute son horreur, comme il ne nous est pas possible à nous de le voir. L'Histoire du Monde déferle devant lui avec tous ses péchés, ses bas-fonds, ses tortures, ses crimes et ses guerres. Pascal disait : "Jésus est en agonie jusqu'à la fin du Monde ; il ne faut pas dormir pendant ce temps-là".
L'évangile de Marc a conservé le "Abba" que Jésus emploie, en cette heure terrible, pour s'adresser à son Père. C'est le mot familier qu'employaient les enfants : "Papa !". Jamais, chez les Juifs, on n'aurait osé parler à Dieu ainsi ; mais Jésus a un lien unique avec son Père des Cieux.
L'évangile de Luc parle d'un Être Céleste qui vient le réconforter. C'est une façon de nous dire qu'à cette Heure du combat suprême, Dieu est là, d'une Présence exceptionnelle.
Marie est pour le disciple bien plus qu'un modèle. A travers l'apôtre Jean présent au Calvaire, Jésus, avant de mourir, lui a confié tous ceux qui croiront en lui.
C'est au "disciple en général" sans l'appeler par son nom, et donc à chaque chrétien que Jésus a fait part de sa dernière volonté. Le texte est formel : "Jésus dit au "disciple" en parlant de Marie : "Voilà ta mère !".
Le disciple, le chrétien porte une grande affection à celle qu'il considère comme sa mère au plan spirituel. Il apprend d'elle à être accueillant à la parole de Dieu et il a son soutien pour faire dans sa vie ce qui plaît à Dieu.