On écaillera la rouille
on fermera les yeux
on élimera le noir qui tait son ombre
l’adresse perdue de chaque nom jeté en mer.
On tracera sur l’eau des bouts de vie
le presque rien d’un souffle
des mots noyés dans les silences
qui nommeront le clair obscur
les choses vivantes
ce qu’on accoste à l’aube
avec rien d’autre que soi-même.
La paix se faufilera modeste et fauve
parmi les vagues les larmes
et ce qu’il reste de l’amour
s’il n’a sombré déjà.