ma solitude parcourt le monde
la part aimante
la part immonde de la terre
où irions-nous sans elle
qui nous précède
et nous nourrit
où irions-nous
avec nos rêves
tout puissants
ici là-bas
la même perte
le même manque
la même désespérance
de ceux qui courent
aveugles et vides
comme en sursis
du chant qui les vit naître