J'ai été frappé par certaines caractéristiques communes aux femmes en lutte que j'ai rencontrées. La plus remarquable me semble être l'abnégation. Les Mères de la place de Mai, en Argentine, l'illustrent magnifiquement : trente années à marcher autour d'une place une heure par semaine. Je n'imagine pas un homme capable de cette "folie".
L'absence de reconnaissance [des femmes dans la Résistance] peut aussi s'expliquer par la relative discrétion des femmes par rapport aux hommes et par une faible attirance pour les honneurs. Il faut également souligner qu'en général, elles mettent en avant le collectif, au détriment des cas individuels.
(Marie-José Chombart de Lauwe)
Je pense notamment au Rwanda, aux veuves démunies dont les enfants avaient été massacrés. Dès la fin du génocide, elles ont adopté des orphelins, reconstruit des familles.