Derrière l’attitude, le look, la culture, les discours, il y avait donc ce corps bizarre, ce corps non pas difforme mais forcément abîmé, et j’aimais qu’elle accepte de me mettre dans la confidence des effets du temps sur son corps, du temps et des excès divers, et puis de la grossesse. Elle avait toujours quelque chose d’un peu hésitant quand elle se déshabillait devant moi, elle prenait un air un peu triste, comme si j’allais être déçu, puis elle finissait par oublier son bas-ventre froissé par l’accouchement, et elle s’abandonnait. Elle n’avait pas le choix, elle lâchait sa fierté, elle ne faisait plus sa rockeuse tout en maîtrise, et ça me la rendait plus humaine et d’autant plus désirable.