Pilar Muñoz Álamo

- Lo que pretendo decirte -continuó- es que, en alguna ocasión, todos hacemos lo que no debemos. O dejamos de harcerlo. Y todos tenemos derecho a arepentirnos y a tratar de reparar lo que se pueda, Jane. Todos.

Esas últimas palabras terminaron de hacer mella en mí. Yo abandoné a mi hijo, lo privé de pafia de su madre haciéndole pagar las consecuencias de un trauma que no habia pro- vocado él. Lo convertí en otra victima inocente.

¡No, no siempre puedes elegir! —Me levantó la voz por primera vez y pude ver el pulso en sus sienes, latiendo con fuerza—. Cuando a un niño le meten las chinas en los bolsillos para que las reparta…, cuando su padre lo lleva a las mesas de juego y delante de él, entre partida y partida, se esnifan una raya de coca…, cuando lo suben a un coche y se lo llevan a Algeciras para que pase mercancía en un camión de juguete…, cuando los únicos amigos que conoce son los hijos de los camellos con los que trafica su padre…, ese niño no puede elegir, ¡ya está sentenciado! ¡Ese niño es tan víctima como tú! —exclamó, apuntándome con el dedo, desencajado,

. —¡¡¿Y qué culpa tengo yo de que ese niño sea una víctima?!! —pregunté, gritando sin control. Sentía rabia, impotencia, frustración, ganas de llorar—. ¡¡¿Qué culpa tenía yo de que ese niño…, de que tú —rectifiqué, acusándolo— tuvieras ese padre y vivieras de esa forma?!! ¡¡Yo no hice nada, no tenía por qué pagar el pato de tus desgracias!!

J’ai toujours été d’avis qu’il y a matière à apprendre quand on se trompe, que réparer un écart de conduite fournit une excellente leçon qui ne s’oublie pas. Je ne m’attendais certainement pas à une telle erreur de jugement de ta part après toutes nos discussions ensemble, les mises en garde et les conseils que je t’avais donnés, que nous t’avions donnés, maman et moi, comme quoi tu ne devais pas mettre en péril ton avenir pour une bêtise.

Me refugié en la lectura para paliar mi carencia de vida social, para matar las horas de ocio en los dias en que no debia ira trabajar. Leyendo conseguia evadirme, me trasladaba a otros mundos y alejaba de mi pensamientos recurrentes que me encerraban en una espiral negativa de la que me costaba salir.

La mémoire crée entre les choses et les souvenirs qui y sont associés des unions indissolubles. Parfois, pour se débarrasser des uns, il n’y a pas d’autre issue que de jeter les autres aux ordures, sans gloire mais hélas pas sans douleur.

Il faut avouer qu’à l’époque, il valait mieux se méfier de ma mère. Elle était bonne comme du bon pain mais le cachait sous une carapace de brusquerie teintée d’une mauvaise humeur sans pitié pour les spéculations oiseuses et les bêtises typiques de mon âge. La surveillance qu’elle exerçait sur moi sans relâche ajoutée à son peu de patience coupait court à toute tentative de communication entre nous. Elle débitait dans le vide ses maximes et principes tout en vaquant à ses tâches ménagères en un soliloque qu’elle prétendait me faire entrer dans la cervelle sans discussion.

À première vue, il me parut plus bel homme que jamais. Aussitôt, je scrutai son expression. Il resta muet, ce que j’interprétai comme un signe de tension ; je découvris par la suite que lui aussi avait été ému de me voir et que ses défenses de père à qui on ne la fait pas s’étaient effondrées après un serrement de cœur le laissant incapable d’articuler ne serait-ce qu’un mot. Je me levai, il m’attira contre lui puis, à mon tour, je le serrai dans mes bras. Sitôt assis, il me demanda comment j’allais. Moi aussi, je peinai à trouver mes mots.

Le passé reflua dès que je me rappelai o ù je me trouvais. Jusque-l à , j ’ avançais comme ces poupées d ’ autrefois qu ’ on remontait d ’ un tour de clé dans le dos   ; inutile de réflé chir, je connaissais les rues, les parcs, les commerces … Pratiquement rien n ’ avait changé . Or retrouver tel quel mon quartier, mon décor familier, mon foyer, m ’ effrayait au lieu de me tranquilliser –  ou, du moins, de m ’ inspirer un minimum de nostalgie pour ce que j ’ avais laiss é derri è re moi et entendais à pr é sent récupérer.

Son monde se réduisait à un infime échantillon de tout le reste, un îlot où l’on ne pouvait même pas jouir de la sensation de liberté que procure la contemplation du ciel infini et de la mer alentour. Et elle était là, dans ce réduit imprenable, telle une marionnette manipulée par des étrangers, une poupée soumise à la volonté arbitraire de son maître, bien obligée, faute d’autre choix, de cohabiter et s’entendre avec d’autres qui, comme elle, obéissaient à une mise en scène.

« Un délit ne saurait rester impuni. » À force d’entendre la justice et ses représentants le répéter, elle avait fini par l’admettre. La question du « quand » et du « comment » n’en restait pas moins cruciale : il y avait eu du changement dans l’intervalle. Sa situation n’était plus la même, privant la relation de cause à effet de toute logique. Comme si on entamait une partie d’échecs sans les pièces capturées lors de la précédente.