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Critiques de Pol Guasch (9)
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Napalm dans le coeur

Il y a quelques jours, dans une chronique consacrée au très beau roman d’Alyson Hagy, Les Sœurs de Blackwater, je parlais du véritable délice que pouvait constituer le fait de ne pas tout saisir d’une histoire qui nous était racontée,

de la joie de se laisser porter,

du plaisir de ne pas forcément comprendre.





Mais alors que je referme Napalm dans le cœur de Pol Guasch, je dois avouer que mon assertion a ses limites. Entre le fait de ne pas tout saisir et celui de ne pas saisir grand-chose, il y a un pas que j’ai souvent eu le sentiment de faire au cours de ma lecture.

Heureusement, la langue – sublime, pleine et terrible – parvenait chaque fois à sauver l’ensemble, mais c’est sur un sentiment des plus mitigés que je termine ce texte résolument original.





Je suis tombée sur ce texte un peu par hasard, lors de mon dernier passage à la librairie. Je voulais lire quelque chose de différent, vivre une « expérience de lecture » comme on dit, me lancer dans quelque chose de plus ardu peut-être que ce que j’avais lu dernièrement, quelque chose de déstabilisant.

J’ai été attirée par sa très belle couverture d’abord,

par le fait que l’éditeur parlait de ce livre comme d’un « roman en fragments » ensuite

et par les quelques citations dithyrambiques jetées sur le premier rabat.

En le feuilletant, j’ai découvert quelques photos, des titres de chapitre puissants et des croquis audacieux. Et c’est tout naturellement que j’ai pensé : ce livre est pour moi.





J’ai immédiatement été saisie par la beauté de la langue de Pol Guasch, son audace, sa sensibilité et sa poésie. Il y avait quelque chose de lancinant dans les mots mis les uns à côté des autres, quelque chose de très puissant, difficilement traduisible en mots. Et puis les chapitres s’enchainaient dans une rengaine sauvage impossible à lâcher. Comme si l’auteur avait jeté un sort aux bribes de récit qu’il nous donnait à lire.

Une incantation qui les liait à notre âme avec des cordes de feu.

Cela me plaisait infiniment.





Pourtant, plus le récit avançait, plus je me sentais perdue. Je ne comprenais pas toujours (voir jamais) le lien entre les titres des fragments et les morceaux de texte situés à leurs pieds, je ne voyais pas l’intérêt des photographies choisies et surtout : je me perdais de plus en plus souvent dans le récit.

J’en percevais l’essentiel bien entendu – le sens général, la fuite des personnages, les aléas rencontrés – mais je peinais à saisir le sens profond, goûter la substantifique moelle du texte. Je me surprenais à trouver l’auteur de plus en plus prétentieux, prisonnier d’une langue sublime certes, mais résolument inaccessible.





Je le réalise maintenant, je suis probablement passée à côté de beaucoup de choses.

Mais le désir m’a quittée et j’ai perdu toute envie de me replonger dans les mots de Napalm dans le cœur, si grandioses soient-ils.
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Napalm dans le coeur

C'est ma 3ème lecture de la rentrée littéraire. Il ne sort que le 7 septembre, mais je viens de le terminer et j'avais besoin d'en parler tant que l'émotion est encore présente, tant cette lecture m'a déroutée (dans le bon sens).



Napalm dans le cœur est un ovni, il ne ressemble à rien de ce que j'ai lu par le passé et si je devais le comparer à une autre fulgurance qui m'avait clouée à mon siège, ce serait Pleines de grâce de Gabriela CABEZÓN CÁMARA.



L'auteur a un talent fou, il nous propulse en plein cœur d'une histoire dont on ne sait rien. La chronologie est aléatoire et pourtant ça fonctionne.



C'est organique, tu ne lis pas avec ta tête, mais avec tes tripes, tes émotions.

C'est beau, c'est cru (pas dans le vocabulaire, mais dans l'histoire) et terriblement juste.



Oui, j'ai apprécié cette justesse, ce délire du personnage qui vit des choses hors-normes.



C'est une dystopie et pourtant, ça pourrait se passer aujourd'hui, en Ukraine par exemple.



Je sais que ce récit ne plaira pas à tout le monde mais si vous êtes un.e lecteurice un tant soit peu aventureux.se osez cette fabuleuse expérience.



Un roman court que je n'ai pas lâché et que je ne suis pas prête d'oublier ❤❤❤
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Napalm dans le coeur

"Napalm dans le coeur" est un roman mystérieux, poétique, qui ne vous donnera pas toutes les réponses. Le jeune héros vit seul avec sa mère, dans une ville désertée et malade après... après quoi ? Une guerre ? Une catastrophe naturelle ou industrielle ? La vie s'écoule lentement, les lettres à Boris nous en apprennent un peu plus sur une histoire d'amour difficile à cerner. Et puis les décisions s'enchaînent, et avec elles les conséquences à affronter. Partir, mais pour aller où ? Rouler vers quoi ?



La langue est belle, et doit l'être encore plus en version originale : c'est le genre de roman pour lequel on se dit qu'on pourrait le relire, dans quelque temps, et voir des choses qui étaient passées inaperçues la première fois. J'aurais aimé avoir la version papier entre les mains, car il y a également des photos disséminées tout au long de l'ouvrage.



Plusieurs fois, j'ai eu l'impression de toucher à la fin, et je me disais "oh non, il ne faut pas que ça se termine là-dessus !" car je voulais toujours en savoir plus. Mais la fin arrive, et il faut accepter avec elle de ne pas avoir toutes les clefs.



En tout cas, une chose est sûre : je ne verrai plus jamais les bassins de poissons de la même manière.
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Napalm dans le coeur

J'ai trouvé cette lecture pour le moins difficile d'accès et troublante, voire dérangeante. Le premier roman de Pol Guash, lauréat du prix du Premier Roman Anagrama en 2021 est une oeuvre hors norme. L'auteur nous plonge en pleine guerre. Les habitants sont isolés et confinés. Le personnage principal vit avec sa mère dans un village quasiment déserté. Une nouvelle langue y est parlée et l'ancienne n'est plus autorisée. Alors que le quotidien se désagrège, son amour naît pour Boris. Ce jeune couple de garçon finira pas fuir, avec un bagage bien encombrant. Trouveront-ils leur salut ?



Pol Guasch nous propose une dystopie cauchemardesque, tout en étant poétique. Cette ambivalence n'a pas été sans conséquence sur l'appréciation de ma lecture. La structure du roman a fini de me perdre. Il y a certes une continuité chronologique dans le récit mais ce n'est pas vrai pour tous les chapitres. Certains se suivent et d'autres semblent être des bribes d'histoire, de souvenirs, aussi fugaces que des étincelles. Tous les très très courts chapitres, alternent avec des passages hors du temps, des courriers du personnage principal à l'objet de ses désirs ou encore des photos.



Mon avis est plus que mitigé. Je pense que ce livre est d'un niveau littéraire qui n'est pas le mien, ce qui m'a empêché de l'apprécier à sa juste valeur. Je suis très curieux d'avoir votre opinion après votre propre lecture.
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Napalm dans le coeur

Sur un territoire inconnu, une guerre mystérieuse a éclaté contaminant l’air ambiant.



À la suite de ce jour maudit, les habitants se retrouvent confinés chez eux.



“ Le mal du monde est déjà fait. ”



Une nouvelle langue apparaît.



“ Ils parlaient la langue qu’ils voulaient qu’on parle et que nous ne parlions pas. ”



Et au milieu de ce chaos la naissance d’un amour interdit.



“ Sa façon de m’aimer, parfois, m’effraie. Lui est brutal, et moi je me laisse seulement emporter par ce qu’il me fait, par sa façon de me serrer dans ses bras, de me balloter, de me faire monter, descendre, de me faire tourner et de me mettre face à lui. Tous deux en sueur et en silence. ”



Pol Guasch nous plonge dans une dystopie hors norme où la poésie s’invite au milieu du chaos, où certains se raccrochent à l’amour par effraction pour croire encore au lendemain espérant fuir la solitude et cette ambiance mortifère.



Un récit non linéaire, fragmenté entre passé et présent vers un futur incertain.



Un récit court, qui avance comme un compte à rebours vers demain, le premier jour du reste de leurs vies.



Une échappée livresque à la fois brutale et lyrique, où l’amour semble être le seul espoir de survie pour ce jeune homme confronté au déclin du monde.



Napalm dans le cœur risque d’éblouir de nombreux lecteurs pour qui saura apprécier le style singulier de Pol Guasch.
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Napalm dans le coeur

C’est une guerre mystérieuse. Une guerre aux règles absurdes, soudaine, menée par des autorités inquiétantes, une guerre violente qui confine notre héros seul chez lui, avec sa mère.

C’est un pays inconnu, qui pourrait être partout, contaminé par un air « mauvais ». On y parle une langue non autorisée, qui se désagrège.

C’est un territoire dans lequel naît un amour interdit, romantique, enfiévré.

C’est un couple de garçons qui trouve le courage de fuir de « l’autre côté », lesté d’un héritage lourd à porter.

C’est une dystopie à une époque étrangement actuelle.

C’est un livre poétique. C’est un livre politique.



S’il y a bien un mot pour qualifier NAPALM DANS LE COEUR de Pol Guasch, ça serait «complexe».

On suit les mésaventures d’un protagoniste sans nom et de son amant Boris après une promesse faite à sa mère.

Le contexte est assez mystérieux: tout ce que nous savons c’est que l’histoire se passe après un évènement (guerre? Épidémie?) et que les gens sont confinés chez eux.

La structure du texte, partagée entre deux temporalités, renforce encore plus le sentiment de confusion au fur et à mesure que l’histoire se développe.

Ce qui m’a le plus dans ce livre, c’est la musicalité des lettres que notre protagoniste écrit à Boris et grâce auxquelles nous suivons leur voyage.

Pol Guasch signe ici un roman des plus plus étranges, avec des passages qui vous feront grincer des dents.

J’aurais aimé en dire un peu plus sur ce mastodonte qu’est ce livre mais j’ai vraiment eu du mal à le finir.

Heureusement que les chapitres étaient très courts et que la prose était relevée par les réflexions/désillusions poétiques de l’auteur.



Merci à Netgalley France et aux éditions La croisée pour ce service de presse.

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Napalm dans le coeur

De brefs chapitres titrés «le murmure», «la promesse» ou «l’infini» dessinent des paysages de bout du monde. Y surgissent quelques beaux geysers : «mon fils, le feu est toujours en moi : comme si j’avais du napalm dans le cœur».
Lien : https://www.liberation.fr/cu..
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Napalm dans le coeur

Napalm dans le cœur est un roman difficile à définir. Le résumé est énigmatique et nous fait des promesses qui pour moi ne sont pas tenues. Le style de l'auteur est si spécial qu'il m'a empêché de m'immerger à fond et les événements relatés de m'ont pas emporté non plus. Un échec.
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Napalm dans le coeur

Mais quelles choses ? C’est tout l’objet, toute la beauté de Napalm dans le cœur, premier livre, électrisant, de Pol Guasch, sorte de roman post-apocalyp­tique transfiguré en un long poème épique. Car à la linéarité de la narration et à la clarté du ­récit, le romancier catalan, né en 1997, a préféré les va-et-vient de la poésie.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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