AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Charybde2


Bram avait toujours eu un goût prononcé pour les paysages et, dès qu’il devait effectuer un trajet, il s’arrangeait pour ne pas conduire, pour observer les paysages. Sa femme n’avait jamais eu aucun goût pour les paysages, ce qui convenait parfaitement à leurs déplacements : elle conduisait, lui regardait. Maintenant sans sa femme, il préférait se faire conduire pour continuer à regarder. Mais le chauffeur pestait toujours contre les pneus crevés du bus. Cela attrista Bram. Il n’y avait aucun moyen que le bus reparte avant plusieurs heures, voire jours. Tout dépendait de la vitesse à laquelle le mécanicien pourrait intervenir, s’il intervenait. Le mécanicien avait mauvaise réputation concernant ses délais d’intervention. C’était problématique pour la suite, pour que Bram puisse se rendre en ville. Bram n’avait jamais connu de telles complications avec le bus depuis qu’il le prenait. Le chauffeur et le bus étaient habituellement infaillibles. Bram avait d’ailleurs lu divers articles dans le journal célébrant l’infaillibilité du chauffeur et de son bus, pour laquelle le chauffeur avait reçu de prestigieux prix décernés par la ville. Mais cette fois, la situation semblait dépasser le chauffeur. Les prix reçus par le chauffeur ne pouvaient évidemment pas le sauver de toutes les situations, se dit Bram. Malgré ses prix, le chauffeur n’en demeurait pas moins un homme, et, au fond, que peut l’homme face à la mécanique, c’est ce que se demanda Bram qui lui ne pouvait rien.
Commenter  J’apprécie          10









{* *}