AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Quentin Leclerc (43)


La littérature est une terre de mirages, une femme séduite mais rétive telle une gazelle farouche qui se méfierait des lions voraces que nous sommes, nous, lecteurs. Qu’on la déchire entre nos crocs ou qu’on l’assomme de nos lourdes pattes, elle reste souriante face à son troupeau, car au-delà de la dégradation physique demeure l’amour de l’art.
Commenter  J’apprécie          41
putain, c'est la quête de soi c'est l'amour brûlant de la fidélité et la volonté des dieux frustrés c'est l'Odyssée.
Commenter  J’apprécie          40
des fois tu te réveilles putain t’as le gros seum dans ton calbut’ tout te brise les yekous ta daronne qui gueule comme une pintade pour que tu te bouges le uk pour aller au bahut mais franchement ta p’tite vie c’est de la hchouma à côté de ce qui arrive à ce p’tit keumi de gregor samsa parce que le mec il se réveille le matin tu peux même pas test mais c’est un vieux cafard tout miteux, une grosse blatte dégueuli baaaah sale ambiance !
Commenter  J’apprécie          40
On veut que Moby Dick soit adapté en virus informatique.
Commenter  J’apprécie          30
Le nom de la rose c'est les Experts Miami chez Chaussée aux Moines wallah
Commenter  J’apprécie          30
Bram et le chauffeur traversèrent un premier champ de blé. Ils manquèrent de se perdre à plusieurs reprises, mais Bram parvint à chaque fois à les guider dans les rangées d’épis. Le ciel était dégagé et la nuit tombait à pic sur eux. Lorsqu’ils levaient la tête, la disposition des étoiles les étourdissait. Le chauffeur vomit sur ses chaussures et imprégna ses vêtements de l’odeur. Une fois sortis du champ, ils franchirent les ronces et les orties d’un fossé de bord de route, s’écorchant là les mollets sous le tissu de leurs pantalons. Ils suivirent le tracé de la route, mais Bram ne la reconnaissait pas. Bram n’empruntait jamais les routes lors de ses promenades car il trouvait que les rares voitures qui passaient y roulaient trop vite, et il craignait les accidents. À peine eurent-ils fait quelques mètres sur la chaussée qu’il préféra attirer le chauffeur vers une forêt à proximité. Un panneau installé par la ville détaillait quelques informations à propos de la forêt. Cette partie de la forêt était la pointe, l’extrémité, d’un ensemble bien plus important qui entourait presque l’intégralité de la campagne, une forêt d’ailleurs réputée pour sa faune et protégée par diverses associations écologiques. Plusieurs circuits de randonnée étaient tracés à l’intérieur de cette immense forêt, mais les promeneurs, pensa Bram, toujours stimulés par des envies d’aventure, s’y égaraient souvent, nécessitant le déploiement des secours qui faisaient parfois de macabres découvertes tant la forêt était fréquentée par divers maniaques et autres dangereux désaxés, comme l’avait une fois confié le commissaire au journal télévisé. Bram et le chauffeur s’engouffrèrent dans la forêt.
Commenter  J’apprécie          20
Le risque est dans la pensée, le risque est dans la parole, le risque est dans le rêve, le risque est dans la parole des rêves. Partout la milice nous attend. Il ne faut plus me croire – l’essentiel doit être déformé. La milice a dû conserver l’apparence générale pour vous faire adhérer au mensonge. Déjà elle s’adresse à vous. Elle peut passer par moi, elle sait faire ce genre de chose, elle a les machines pour, elle les transporte sur d’immenses remorques.
Commenter  J’apprécie          20
Si chacun parlait à travers les carcasses, elles ne pourraient pas le supporter. Elles sont incapables de rien écrire quand elles parlent pour d’autres. Elles ne font que propager la révolte, ce que la milice ne veut plus entendre, et ce que les propriétaires cherchent à tout prix à taire. Ceux-ci les étouffent alors. Par le passé, trop de révoltes venaient des bouches de carcasses possédées. Les propriétaires ont passé des contrats avec la milice. Les carcasses sont à risque. Leurs prophéties peuvent rendre riches, et peuvent montrer le chemin vers l’autre monde, mais les révoltes obligent la milice à détruire les hôtels. Les propriétaires peuvent se servir des carcasses tant qu’elles restent à l’hôtel, mais elles ne doivent pas dire n’importe quoi, ne doivent pas alimenter n’importe quelle guerre.
Il y a des charognards perchés sur un portemanteau à l’entrée de la chambre – leurs glapissements sont la bande-son de mes longues périodes de pesanteur.
Je ne fais rien, je n’y parviens pas. Quoi qu’on me demande, je n’y parviens pas. Je ne sais pas combien de temps j’espère gagner en me dissimulant dans les combles. Avoir tué la carcasse intruse n’a fait que précipiter les choses. Les propriétaires m’auraient eux aussi débusqué. Les traces jusque chez moi se seraient accumulées. Dès l’arrivée à l’hôtel, il faut se mettre au travail. Depuis le refuge, depuis la naissance, le processus est irréversible : carcasse à jamais. Les hôtels sont les plus à même de nous accueillir, de nous offrir le matériel nécessaire à la transformation. Ailleurs, c’est pire. Toutes les voix circulent, et aucune hôtesse ne nous aide à faire le tri. La pièce où j’écris s’écroule sur elle-même. J’aimerais crever dans la sciure. De la brique sortent des insectes.
Commenter  J’apprécie          20
Et puis il dit " quand j'étais un p'tit baby je me couchais de bonne heure" pasque bon y avait école mdr tu trouves que c'est galère et tu sais pas où c'est que la phrase elle commence et où c'est qu'elle s'arrête ? y a pas assez d'images fdp ? wallah c'est que le début chef t'en as encore pour 2100 pages comme ça de délires de Ouin-Ouin la chialouze.
Commenter  J’apprécie          20
Quentin Leclerc
Chick et Alise se marient mais Chloé chope le H1N1 comme une teubé elle a un nénuphar dans le coeur la p'tite zouz putain c'est trop cetri mais vla en même temps c'est la poésie totale tahu et pour qu'elle guérisse faut se mettre en mode Laurent Voulzy et radiner LE POUVOIR DES FLEURS !!!!
Commenter  J’apprécie          20
(...) c'est IKEA dépressif c'est toutes les merdes qu'on accumule et qui servent à rien c'est la routine qui kalasche les cœurs c'est l'appel de l'ailleurs mais le cul plombé qui retombe BLAM sur tes seufs c'est "Les Choses".
Commenter  J’apprécie          10
La dévastation était telle que tous les vallons avaient été aplanis et qu'il aperçut au loin, à l'endroit du cimetière, la forêt, et d'autres forêts encore qui l'avoisinaient, et qui en formaient une seule et monumentale, une seule forêt qui avait remplacé toute la campagne sauf les ruines du village, ruines perdues au centre de cette forêt monumentale. Bram voulut avancer vers la forêt, quitter les ruines du village mais, à mesure qu'il quittait les ruines du village, les arbres de la forêt se volatilisaient, un par un ils s'évanouissaient, et rien ne les remplaçait, rien ne remplaçait le trou laissé par les arbres manquants, ce trou toujours plus grand à mesure que les arbres disparaissaient, à mesure que des morceaux de forêt disparaissaient, que la forêt en son entier disparaissait, cette forêt monumentale, à présent devant les yeux de Bram complètement disparue, et sans rien à sa place qu'un immense trou blanc dans le paysage, qu'une immense absence de forêt et de tout.
Commenter  J’apprécie          10
Bram franchit l’enclos de sa cour et ouvrit sa boîte aux lettres qui débordait de brochures publicitaires et de rappels d’impayés, que Bram s’empressa de chiffonner et de jeter au vent. Bram ne recevait plus aucune lettre ni carte postale. Seule sa femme s’était occupée d’entretenir leurs relations amicales, rédigeant de nombreux courriers et recevant parfois pour un ou deux jours dans la chambre d’amis des couples dont Bram avait peu à peu oublié l’existence, et qui étaient sans doute tous morts depuis, ce qui expliquait l’absence de lettres et de nouvelles, ou peut-être eux-mêmes estimaient-ils Bram mort puisqu’il ne leur écrivait plus non plus, puisqu’il n’entretenait plus ces amitiés envers lesquelles sa femme s’était tant dévouée avant sa mort. Qu’on puisse l’envisager mort fit un drôle d’effet à Bram, davantage d’ailleurs qu’imaginer tous ses anciens amis morts autour de lui. Bram oublia que personne ne s’inquiétait de sa santé et que tout le monde l’envisageait mort en s’installant à son atelier et en se concentrant sur la construction d’une maquette.
Commenter  J’apprécie          10
Bram avait toujours eu un goût prononcé pour les paysages et, dès qu’il devait effectuer un trajet, il s’arrangeait pour ne pas conduire, pour observer les paysages. Sa femme n’avait jamais eu aucun goût pour les paysages, ce qui convenait parfaitement à leurs déplacements : elle conduisait, lui regardait. Maintenant sans sa femme, il préférait se faire conduire pour continuer à regarder. Mais le chauffeur pestait toujours contre les pneus crevés du bus. Cela attrista Bram. Il n’y avait aucun moyen que le bus reparte avant plusieurs heures, voire jours. Tout dépendait de la vitesse à laquelle le mécanicien pourrait intervenir, s’il intervenait. Le mécanicien avait mauvaise réputation concernant ses délais d’intervention. C’était problématique pour la suite, pour que Bram puisse se rendre en ville. Bram n’avait jamais connu de telles complications avec le bus depuis qu’il le prenait. Le chauffeur et le bus étaient habituellement infaillibles. Bram avait d’ailleurs lu divers articles dans le journal célébrant l’infaillibilité du chauffeur et de son bus, pour laquelle le chauffeur avait reçu de prestigieux prix décernés par la ville. Mais cette fois, la situation semblait dépasser le chauffeur. Les prix reçus par le chauffeur ne pouvaient évidemment pas le sauver de toutes les situations, se dit Bram. Malgré ses prix, le chauffeur n’en demeurait pas moins un homme, et, au fond, que peut l’homme face à la mécanique, c’est ce que se demanda Bram qui lui ne pouvait rien.
Commenter  J’apprécie          10
En se projetant cinq cents mètres à l’extérieur, on peut surprendre les soldats camouflés. Ils communiquent heure par heure dans leurs talkies-walkies hors d’usage des informations inutiles. Ils rendent des comptes aux généraux (déjà morts pendus dans leurs cabinets privés). Ils parlent de nous. Parfois, ils parlent d’étrangers, mais c’est toujours de nous.
Contre la milice, il n’y a aucune résistance, et des milliers d’hôtels. Nous, carcasses, sommes habituellement tenues au silence, obligées d’inscrire sur des feuillets illisibles nos étapes vers la lumière. Ce qu’il y a pour les hommes, dans ces feuilles, c’est tout ce que la milice ne veut plus voir. C’est tout ce qu’elle ne peut plus tolérer. J’aurais pu suivre les instructions des propriétaires, craindre les avertissements de la milice, me taire, disparaître, mais j’ai préféré parler, et je me dis qu’ainsi vont les choses, qu’ainsi fondent les bruits. Je n’ai personne à protéger, personne à tenir éloigné des conséquences de ma révolte souterraine – je n’ai comme amis que l’oubli, les fissures de la terre et quelques roues en feu encore animées par le souffle d’une explosion imaginaire.
Pour finir : j’entends les carcasses répandre le vin, faisander le gibier, brûler les écrevisses dans de larges casseroles. Elles s’esclaffent comme des mouettes après un larcin – plus tard, aucune ne bronche, l’eau bouillante se répand sur le sol, tout se tait, sinon les bulles acides qui explosent et viennent brûler les insectes volants.
Plusieurs jours stagnent ainsi dans la famine et les cris (quand je dis les cris, je veux bien sûr parler du silence).
Commenter  J’apprécie          10
À travers les œilletons montés à l’envers des portes (sur chacune, capiton et mousse épaisse teintée rouge vif) : des carcasses, identiques, l’échine à l’atelier, le regard froncé sur du papier de verre, le visage barbouillé d’encre sympathique. Toutes les carcasses sont coiffées de cagoules avec une ouverture grillagée au niveau de la bouche. En caressant leurs bras on récupère une liqueur particulière qui fait pourrir la terre. Les cagoules, c’est pour dissimuler la laideur. Des hôtesses se tiennent debout à leurs côtés, portant à bout de bras de petits plateaux d’argent sur lesquels sont disposés divers instruments. Aussi le travail ainsi s’initie : une carcasse achève son texte, plie la feuille, l’insère dans une enveloppe et la repose sur le plateau d’argent que tient l’hôtesse. L’hôtesse alors enflamme la lettre qui, à mesure qu’elle se consume, hurle des prophéties de sorcier. On prévient : c’est l’unique méthode pour écouter les récits des carcasses. Sans ces précautions. Je préfère ne pas en parler.
À l’aide de micros disposés dans chaque pièce, les propriétaires enregistrent ces prophéties sur les bandes noires de leurs magnétoscopes, puis ils les revendent ensuite à de riches industriels. Les industriels ont de quoi traduire les prophéties des carcasses. Ils accèdent ainsi au sublime. Seuls les industriels ont l’argent pour atteindre au sublime.
Commenter  J’apprécie          10
c'est la liesse collective et les géants gentils et érudits et la puissance monstrueuse des moines à capuche c'est Gargantua
Commenter  J’apprécie          10
c'est la quête d'une vie et la quête d'une oeuvre qui se mêle à la vie c'est A la recherche du temps perdu.
Commenter  J’apprécie          10
c'est Stéphane Plaza qui fait pas son taf c'est l'amour sylvain et 5 de moyenne au bac de philo c'est l'Écume des jours
Commenter  J’apprécie          10
Pour pas vous péter le fion plus longtemps MC JJ dans son livre douzième il finit bien pépère “j'ai dit toute la vérité les gros venez pas me clasher” mais tmtc il disait rien que de la hass c'est le roman nouveau c'est Freud en maillot de bain et les salons bourgeois qui font du Triomino, c'est l'autobiographie mitonnée c'est Les Confessions.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Quentin Leclerc (98)Voir plus

Quiz Voir plus

Agatha Christie - Trouvez le titre correct

Le crime

du potiron
du siècle
d'Halloween
est là

10 questions
217 lecteurs ont répondu
Thème : Agatha ChristieCréer un quiz sur cet auteur

{* *}