La période est propice aux règlements de comptes. Il y a bien sûr les Omar qui paient leur bonne entente avec l’ancien régime. Et, au sein même de l’appareil d’État, des rééquilibrages se font dans le sang. Les généraux qui contrôlaient chacun un pan de l’économie nationale profitent de la période pour élargir leur zone d’influence. Les moins ambitieux en font les frais : on a déjà retrouvé deux cadavres parmi eux. Entre la police et l’armée, ça s’affronte aussi. Durant la dernière décennie, les flics ont pris une importance exagérée aux yeux des militaires. Au quotidien, les soldats avaient peu de contact avec la population. L’extorsion de fonds des citoyens ordinaires était surtout le fait de la police.