LA FENETRE
I
N'es tu pas notre géométrie,
fenêtre, très simple forme
qui sans effort circonscris
notre vie énorme?
Celle qu'on aime n'est jamais plus belle
que lorsque la voit apparaître
encadrée de toi, c'est ô fenêtre,
que tu la rends presque éternelle.
Tous les hasards sont abolis. L'être
se tient au milieu de l'amour,
avec ce peu d'espace autour
dont on est maître
II
Fenêtre, toi, ô mesure d'attente,
tant de fois remplie,
quand une vie se verse et s'impatiente
vers une autre vie. (...) (p. 74)