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Citation de collectifpolar


Mon nom à moi, Abourrouss, n’est pas si mal. Le seul passage que je pourrais envier, c’est celui du Coude, dont on pense qu’il abritait la boutique où Abou Bakr le Véridique, premier calife de l’Islam, vendait de la soie, ainsi que sa maison. En face, encastrée dans le mur, se trouve une pierre que les gens viennent de loin pour toucher, car, à ce qu’on raconte, il suffit de l’effleurer pour qu’elle salue le Prophète ; peut-être est-ce à cette pierre que ce dernier faisait allusion lorsqu’il a dit : « Je connais à La Mekke une pierre qui me saluait les nuits où je partais recevoir la Révélation. » Juste à côté, la surface du mur est percée d’une anfractuosité devant laquelle les foules viennent se recueillir, voyant en elle la marque creusée par le noble coude du Prophète lorsque celui-ci y prit appui pour dialoguer avec ladite pierre. On dit que les Mekkois frappés de stérilité effectuent le parcours depuis la maison de Khadija1 jusqu’à cette pierre, et que, aussitôt, ils deviennent fertiles et donnent naissance à une abondante lignée. Je rêverais moi aussi d’être un passage aussi féerique, où les murs sont dotés de bouches qui parlent aux passants et répondent à leurs attouchements.
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