Citations de Ram Dass (44)
La méditation, c'est observer ce qui démange au lieu de se gratter.
Ce sont nos pensées qui amplifient notre souffrance. Il ne s’agit aucunement de la dénier, mais de passer au plan de la conscience égotique à celui de l’ âme. Vous ressentez ainsi ce qui est sans être absorbé par la souffrance. L’âme a cette incroyable aptitude de tout accepter sans essayer de repousser quoi que ce soit.
Quand nous sommes identifiés à la conscience, nous ne vivons plus dans un monde de polarités. Tout est présent en même temps.
Maladie et vieillissement peuvent représenter une incroyable opportunité d’évolution spirituelle. En nous obligeant à nous tenir tranquilles, ils nous font vivre ici et maintenant. L’attention au souffle, par exemple, est une aide précieuse pour commencer à vivre l’instant présent et nous affranchir des contraintes temporelles que nous nous sommes nous-mêmes imposés. Dans cet état, vous cessez de vous inquiéter à propos du passé ou du futur. Dans l’instant, nous nous libérons des désirs de l’ego et nous nous ouvrons à notre dimension spirituelle.
Pour approfondir notre pratique de l’attention et vieillir en pleine conscience, il est essentiel d’être libérés de la peur. Cela implique de rechercher constamment la vérité et de nous confronter au contenu de notre mental. Nous devons être prêts à regarder notre souffrance et celle qui nous entoure sans détourner les yeux et à la laisser être dans l’instant présent. Au lieu de nous fermer à la peur, nous apprenons à l’accueillir, à l’écouter, à la laisser naître puis disparaître d’elle même.
Vos peurs deviendront anodines.
Souvent, j'ai dû remettre mes pendules à l'heure afin de me remémorer que je ne suis ni ce corps paralysé, ni cette attaque, même si elle a radicalement modifié ma vie et menace parfois de dominer ma conscience. De la même façon, un mourant ne se réduit pas au corps que vous voyez sur le lit. Rappelons-le leur et rappelons-nous-en quand notre heure viendra. Nous contribuerons ainsi à ce que diminue la souffrance. En nous intéressant aux autres facettes de l'identité d'un mourant, notamment à son existence en tant qu'âme, nous évitons cette identification à la maladie lorsque les circonstances de la vie nous poussent dans ce sens.
Dans une culture aussi peu traditionnelle que la nôtre et, de surcroît, dominée par la technique, on porte beaucoup plus d’intérêt aux informations qu’à la sagesse. Pourtant leur rôle est bien distinct. Les premières impliquent l’acquisition, l’organisation et la diffusion de faits… La sagesse, pour sa part, met en jeu une fonction tout aussi cruciale : le déconditionnement et la pacification du mental, l’intervention du cœur et l’alchimie de la raison et des sentiments…. En Occident la sagesse se fait rare.
Pour l’ego, notre rôle et notre position représentent l’apogée de la vie ; pour l’âme, l’essentiel est l’apprentissage.
Lorsque nous nous considérons à la lumière de l’âme, nous remarquons combien notre conscience personnelle change. Nous avons l’impression de nous libérer de notre petit moi égoïste pour entrer dans une dimension bien plus vaste…. Nous ne nous identifions plus à la souffrance qui affecte notre corps et notre mental.
De nombreuses personnes craignent de mourir, que dois-je leur dire sur le moment de la mort ? La réponse fut la suivante : Dites-leur que la mort ne présente aucun danger. Cela revient à quitter une chaussure trop étroite.
En position assisse, se concentrer sur son souffle…. Chaque fois que nous nous désintéressons de nos pensées, chaque fois que nous revenons au souffle, le pouvoir de notre ego s’affaiblit… L’ego vous fera souvent perdre l’équilibre, mais si chaque fois vous vous relevez sans faiblir, vous réussirez. Vous entrerez alors dans un univers de paix incomparable
C'est un voyage en trois étapes : les sciences sociales, l'épopée psychédélique, et enfin le Yoga. Chacune a préparé la suivante. C'est comme l'épanouissement d'une fleur de Lotus. Maintenant avec le recul, je me rends compte que toutes les expériences, même les moins significatives à l'époque où je les ai vécues, ont contribué à cet épanouissement. Je veux partager ici avec vous toutes les étapes du voyage intérieur qui n'ont jamais trouvé place dans la presse. Les aspects politiques de l'histoire ne m'intéressent pas, ni ce qu'on peut lire sur le LSD dans les journaux du soir. C'est juste le récit d'un cheminement intérieur, avec toutes les expériences que cela comporte.
Polir le miroir, ce processus de réflexion sur soi en étant témoin et en harmonisant sa vie avec son être véritable, a lieu quand on s’identifie pleinement à son âme, et que ces couches de notre être fusionnent avec notre cœur spirituel. Peut-être y a-t-il une autre étape quand on cesse de se considérer comme un être séparé, quand la relation paradoxale sujet/objet fusionne dans l’unicité. Cette dernière étape requiert ce qu’on appelle la « grâce ».
L’âme n’est pas enfermée dans le corps. Notre enveloppe de chair disparaît mais la présence immuable demeure.
Chaque fois que vous essayez de vivre pleinement le moment, vous vous sentez soulagé de demeurer dans un présent éternel. Vous serez tout simplement attentif à chaque activité entreprise. Avec la pratique, votre mental se stabilisera et votre anxiété diminuera.
Notre dépendance crée une situation susceptible de transformer véritablement les parties concernées. En acceptant de demander de l'aide, nous permettons à notre entourage de rendre service et de répondre ainsi au besoin d'altruisme que nous ressentons tous. En vivant sans tension notre dépendance, nous aidons ceux qui nous entourent à se libérer de leur propre peur liée à la perte d'autonomie. En revanche, si elle provoque en nous colère ou résistance, nous engendrons de la souffrance, puisque nos sentiments mettent mal à l'aise ceux qui s'occupent de nous.
Vivre en pleine conscience, dit l'Eveillé, signifie vivre pleinement le moment présent, l'esprit et le corps enracinés dans l'ici et maintenant.
Thich Nhat Hanh
Pour être à même d’aborder le mystère de la mort avec sagesse, j’ai dû « m’alléger ». Il m’a fallu régler des problèmes avec des vivants et des disparus. L’essentiel n’est pas de s’adresser réellement à la personne avec qui nous sommes brouillés, mais plutôt de relâcher la tension que cette relation a engendrée et qui nous serre le cœur… La mort a une remarquable aptitude à relativiser les drames liés à l’ego.
Mais honnêtement, la mort ne me terrifie plus comme elle le faisait. Si je suis dans un bon jour, le mental en paix, je peux dire qu’elle m’attire autant que la vie. Comme mon attaque m’a vraiment rapproché d’elle, j’ai appris à me détacher de ce corps, à demeurer vigilant dans la tranquillité, semblable à un oiseau immobile qui se tient sur une branche sèche prêt à s’envoler.
En vivant dans l’instant présent, nous découvrons qu’il est possible de se libérer non seulement du passé mais également du futur. Nous évitons ainsi tout tracas inutile.
A l’époque de la vieillesse, notre relation au monde se transforme, nous nous intériorisons.