Ce matin, quand un jeune rebelle tutsi banyamulenge m'a braqué sa kalachnikov sous le nez, à Masisi, j'ai eu une révélation : le Dieu de Miguel Gil m'envoyait un crétin pour me résoudre le problème complexe du suicide. Tout semblait parfait. La situation présentait tous les avantages possibles : j'économiserais une fortune, celle d'un traitement médical inutile, mes deux filles toucheraient l'assurance vie et une indemnisation somptueuse pour ma mort au combat et je disparaîtrais de la planète, couvert d'honneurs comme je l'avais toujours rêvé.