Le duc va revenir, avec ses yeux morts et ses mains vivantes. On dirait que le danger lui procure seulement une espèce d'indifférence, un éloignement de soi-même.
La mélancolie animale de Romulo me donne à réfléchir. Il paraît obsédé par la scène de la salle d'armes. S'il ne m'en tient pas rancune c'est parce qu'il m'admire. Il continue à ne pas comprendre que je l'aie traité comme une bête domestique. Il est dans la confusion la plus complète et me regarde comme un être irréel, comme une divinité. Il semble que le dédain, lorsqu'il atteint certaines proportions, soit un attribut réellement divin.
Hier j'ai été sur le point de rapporter au duc l'affaire de la piscine, mais je me suis retenue à temps, à l'idée que ni le duc ni aucun homme ne comprendrait jamais cela.