Voilà pourquoi, dans ses histoires, il décrivait un havre de paix où régnait un éternel été, avec des anges gardiens et des enfants magiques. Ces enfants étaient incapables de voler ou de soulever des rochers, bien sûr. Leur particularité était d'être juifs. C'étaient des orphelins de guerre, qu'une marée de sang avait déposées sur cette petite île. Ils n'avaient aucun pouvoir miraculeux, mais ils avaient évité le pire : les ghettos et les chambres à gaz, ce qui était déjà un miracle en soi.