Quelques heures plus tôt, Salim a traversé la veille ville et pénétré dans le jardin en friche de Jamhuri, sous le regard intrigué des singes rouges. Le silence soudain, ou plutôt les échos de la cité filtrés par la végétation luxuriante, ont sacralisé l'instant, comme si le dernier astier remontait le temps sur la trace des Premiers. Lentement, respectueusement, il a emprunté le couloir aménagé dans le fragment de la jungle, jusqu'é l'antique bâtiment, jusqu'à l'aigle bleu déposé là, méthodiquement nettoyé, entretenu, repeint...