De tous les apôtres, Luc est celui qui a le plus parlé de la femme. Étant médecin, il la voit d’un œil mieux avisé que ses contemporains. Bien qu’il ne doute aucunement de la virginité de Marie, Luc n’y accorde pas grande importance. Pour lui, ce n’est pas l’acte de procréation, même miraculeux, qui fait la gloire de la mère du Christ. C’est son rôle de conseillère et de guide, non de vestale. « Elle conservait avec soin toutes ces choses en les méditant en son cœur. »
Or ces « choses » sont des doutes, des questionnements que s’interdisent les docteurs du dogme. C’est avec un audacieux commentaire sur les écrits de Luc, un faux que Villon rédigera de sa plume, que la Confrérie entend aiguillonner ceux qui, en Angleterre, à Prague ou dans le Palatinat, tentent de réformer l’Église. (p. 254-255)