François regarde le ciel s'assombrir. La nuit ne tombe pas ici comme à Paris ou en Champagne. Elle s'élève. Elle déborde du gouffre noir de la mer Morte, montant en crue, se répandant lentement sur le sable comme de l'encre sur un buvard. Les étoiles s'allument, une à une, nettes et perçantes. Elles ne tremblotent pas timidement dans quelque brume, éparses parmi les cimes des arbres. Elles s'étendent ici à l'infini, déployées en une immense armada.