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Citation de lonewolf31


(...) « J’aimerais me promener par une nuit de printemps...tu sais, une de ces nuits où la chaleur dure jusqu’au matin. J’aimerais marcher en compagnie d’une fille. Marcher pendant une heure, jusqu’à un lieu où on ne pourrait presque plus rien voir ni entendre. Grimper en haut d’une colline et rester assis là en contemplant les étoiles. J’aimerais prendre la fille par la main. Respirer l’odeur de l’herbe et des champs de blé, et me savoir au centre du pays entier, au centre même des Etats-Unis, avec des villes partout et des routes s’en allant dans chaque direction, mais sans que personne sache que nous sommes sur cette colline, installés dans l’herbe à observer la nuit.
Et tenir simplement la main de cette fille, ce serait formidable. Tu peux comprendre ça ? Sais-tu qu’avoir la main de quelqu’un dans la sienne, ça peut vouloir dire l’essentiel ? Comme si les mains bougeaient même si elles sont immobiles. On peut se rappeler une chose pareille toute sa vie, au point que son souvenir surpasse celui de toutes les autres nuits. Etre ensemble la main dans la main, ça signifie parfois plus que le reste. J’y crois vraiment. Quand les faits et gestes se répètent, indéfiniment, et qu’ils deviennent une routine, c’est le début qui compte, et pas ce qui vient après.
(...) Je voudrais juste rester à cet endroit, sans prononcer un mot. Les mots, il n’y en a pas pour qualifier une nuit pareille. La fille et moi, on ne se regarderait même pas. On verrait les lumières de la ville au loin en sachant que d’autres avant nous auraient escaladé d’autres collines et qu’il n’existe rien de mieux au monde. Rien ne pourrait être mieux ; toutes les maisons, les cérémonies, les assurances de bonheur du monde ne sont rien en comparaison d’une nuit comme celle-là. Les villes et leurs habitants enfermés chez eux durant la nuit, c’est une chose ; mais les collines, l’air libre, les étoiles et les mains jointes, c’est autre chose.
Et puis enfin, sans parler, elle et moi on tournerait la tête l’un vers l’autre pour se dévisager au clair de lune. Et on passerait ensemble la nuit sur cette colline. » (...)
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