Je perdis alors plus d’une fois la trace de mon existence et mon délire prenait forme de chiffres et ces chiffres exprimaient des nombres aux propriétés hostiles et malveillantes. Ils se coagulaient, ils se dissolvaient, ils se diversifiaient, ils se corrompaient comme de vulgaires êtres vivants ou des produits chimiques. Ils s’agitaient éperdument sans que j’intervinsse en rien dans leurs voltes et leurs chassés-croisés.