Communication du Pr Raymond Reding au symposium "1914-1918: Les médecins montent au front" le 10 mai 2014 organisé par l'Académie royale de Médecine de Belgique au Palais des Académies.
Ô femmes dont les mains sont belles,
Vous dédiez, par charité,
Leur sûre et tranquille bonté
Au soin quotidien des blessures mortelles.
Émile Verhaeren
En hommage aux infirmières bénévoles de la Première Guerre mondiale au front, en Flandre.
(page 141)
" Le médecin militaire ne soigne pas, il évacue. "
Max Deauville (pseudo du docteur et écrivain Maurice Duwez, 1881-1966)
(page 79)
Et alors viendra, peut-être, le jour où Saigon la rétive, métisse à peine repentie, finira de se réconcilier avec Ho Chi Minh Ville la rouge, sa rivale.
Il me semble avoir toujours cultivé une"sensibilité vietnamienne". Tout a commencé dans mes lectures d'adolescent : le rêve bris d'une mère dans Un barrage contre le Pacifique de Marguerite Duras, les figures pathétiques des romans de Pierre Schoendoerffer, une certaine duplicité orientale si bien dépeinte par Graham Green dans The Quiet American, les pages sublimes de Lucien Bodard, l'Asiate... Décisives, ces rencontres littéraires ont laissé en moi l'empreinte d'un voyage mythique mais interdit, dune fascination aussi, pour cet Orient extrême et inaccessible à l'étudiant que j'étais.
Pour un des religieux de la Sainte Thérèse,ce départ constitue déjà une victoire, l'aboutissement d'un parcours entamé dix ans plutôt dans la ville éternelle. Ce jeune Avignonnais arrivé à Rome en 1609, c'est Alexandre de Rhodes, né dans la Cité des Papes le 15 mars 1591 et dont la famille d'origine ibérique, a fui l'Espagne de l'Inquisition.
Ce Roman de Saigon se voulait pérégrination curieuse à travers son histoire, la biographie d'une ville en quelque sorte. Il ne me reste aujourd'hui, en terminant ces lignes, qu'un sentiment troublant d'incomplétude.... Le travail d'un biographe n'est-il pas, par essence parcellaire ?