Voilà le livre idéal pour aborder facilement l'étude la guerre d'Indochine et celle du Vietnam. Ce chirurgien belge, spécialisé en chirurgie pédiatrique (il est notamment reconnu pour ses transplantations) a effectué plusieurs missions humanitaires au Vietnam (première transplantation de foie en 2005, assisté d'une équipe médicale belgo-vietnamienne chez un enfant de vingt et un mois !) s'est pris d'amour pour ce pays et ses habitants. Sous forme d'un essai achevé de rédiger en 2008, il s'attache à reprendre de façon très imagée, très bien documentée et agréablement illustrée, l'histoire de ce pays, et plus particulièrement de Saigon , baptisée, désormais Ho Chi Minh Ville depuis 1976. Un exposé chronologique, facile à lire, un périple intéressant dans les endroits les plus marquants .
Plume alerte, bien déliée Lecture passionnante
Merci Kielosa de m'avoir permis de découvrir ce livre après la lecture de votre commentaire sur un autre livre de ce même auteur « Hôpital de l'Océan »
Commenter  J’apprécie         222
Et alors viendra, peut-être, le jour où Saigon la rétive, métisse à peine repentie, finira de se réconcilier avec Ho Chi Minh Ville la rouge, sa rivale.
Il me semble avoir toujours cultivé une"sensibilité vietnamienne". Tout a commencé dans mes lectures d'adolescent : le rêve bris d'une mère dans Un barrage contre le Pacifique de Marguerite Duras, les figures pathétiques des romans de Pierre Schoendoerffer, une certaine duplicité orientale si bien dépeinte par Graham Green dans The Quiet American, les pages sublimes de Lucien Bodard, l'Asiate... Décisives, ces rencontres littéraires ont laissé en moi l'empreinte d'un voyage mythique mais interdit, dune fascination aussi, pour cet Orient extrême et inaccessible à l'étudiant que j'étais.
Pour un des religieux de la Sainte Thérèse,ce départ constitue déjà une victoire, l'aboutissement d'un parcours entamé dix ans plutôt dans la ville éternelle. Ce jeune Avignonnais arrivé à Rome en 1609, c'est Alexandre de Rhodes, né dans la Cité des Papes le 15 mars 1591 et dont la famille d'origine ibérique, a fui l'Espagne de l'Inquisition.
Ce Roman de Saigon se voulait pérégrination curieuse à travers son histoire, la biographie d'une ville en quelque sorte. Il ne me reste aujourd'hui, en terminant ces lignes, qu'un sentiment troublant d'incomplétude.... Le travail d'un biographe n'est-il pas, par essence parcellaire ?
Communication du Pr Raymond Reding au symposium "1914-1918: Les médecins montent au front" le 10 mai 2014 organisé par l'Académie royale de Médecine de Belgique au Palais des Académies.