Rebecca Mackenzie

Je regardais autour de moi,bouleversée.Des morceaux de Bible jonchaient le sol,gisait dans ma valise.J'attendis de recevoir un coup du Tout-Puissant sur la tête.
Rien ne se produisit.
Je recueillis les morceaux puis,transportant cette brassée avec précaution,je m'enfuis de la chambre,pris le couloir,l'escalier,passai la porte t longeai la passerelle glissante pour atteindre la poupe.

Puis je me mis à pleurer,à mon tour.En silence.C'est de cette façon qu'on pleurait,quand on fréquentait l'école de Lushan et qu'on s'était enfui.

"Oh,c'est juste Etta qui se conduit en Etta".

Le noir est pour le péché. Le rouge pour le sang que Jésus a versé pour nous sauver. Le blanc... Chut. Je suis ta mère. Écoute. Le blanc c’est pour la sainteté. C’est le contraire du noir. La sainteté est le contraire du péché. Ne bouge pas. Et le jaune, qui représente l’or, est le paradis. Le paradis est l’endroit où nous irons tous parce que c’est là que vit Jésus, notre Père dans les cieux. Sauf quand il est dans nos cœurs.

Mes parents cherchent tant qu’ils peuvent, mais ils ne me voient pas. C’est comme jouer à cache-cache ! Je m’avance sur la passerelle. J’ai la bouche sèche et mes mains tremblent. Nous éclatons de joie, nous filons au bas de la passerelle. Mes parents tendent le cou, mais ils regardent du mauvais côté. Me savoir bien cachée me donne l’impression d’être très futée.

Mes parents cherchent tant qu’ils peuvent, mais ils ne me voient pas. C’est comme jouer à cache-cache ! Je m’avance sur la passerelle. J’ai la bouche sèche et mes mains tremblent. Nous éclatons de joie, nous filons au bas de la passerelle. Mes parents tendent le cou, mais ils regardent du mauvais côté. Me savoir bien cachée me donne l’impression d’être très futée.

Mes parents cherchent tant qu’ils peuvent, mais ils ne me voient pas. C’est comme jouer à cache-cache ! Je m’avance sur la passerelle. J’ai la bouche sèche et mes mains tremblent. Nous éclatons de joie, nous filons au bas de la passerelle. Mes parents tendent le cou, mais ils regardent du mauvais côté. Me savoir bien cachée me donne l’impression d’être très futée.

J’imaginais l’amour pour notre fille. Je lui donnerais une brosse à dents et l’aiderais à se brosser les dents. Je lui enfilerais sa chemise de nuit, qui serait blanche à rayures roses et porterait une étiquette à son nom que j’aurais cousue sur le col avec le plus grand soin. Je la mettrais au lit, dans la couchette du bas car c’était une petite fille, aussi petite que nous à notre arrivée. Je lui souhaiterais bonne nuit, lui dirais de s’endormir, et elle se tournerait sur le flanc et s’endormirait en souriant. Puis je resterais assise à ses côtés pendant un petit moment, lui remonterais les couvertures jusqu’au cou, chassant les mauvais rêves avec mes mains attentionnées. Je l’aimerais en anglais et en chinois.

Imaginer, c’est un peu comme prier. On pense à une seule chose. On se concentre très fort et on ne pense à rien d’autre. Mais ce jour-là, cela s’annonçait difficile à cause du départ de Mme Hill. J’abandonnai et retournai sur le pont, passai à côté des filles toujours à leur hymne et pris le chemin secret pour rejoindre la buanderie.

Pour s’adonner à sa solitude, il faut un lieu où s’isoler. Les dortoirs étant interdits pendant la journée, nous ne pouvions pas enfouir nos visages dans les cheveux de notre poupée, ni nous allonger sur notre lit, notre photo de famille disposée de façon à la voir et à suivre du doigt les silhouettes grises des mères, pères, frères, sœurs. Il fallait rester dehors avec sa tristesse.

Je me demandais quel était son verset de la Bible favori. J’adore savoir quels sont les versets favoris des gens. C’est comme traverser leur âme sur la pointe des pieds

Nous comptions ensemble, elle les nombres impairs, moi les pairs. Compter avec une amie est un moyen très plaisant d’arriver à cent.

« À l’exemple d’Abraham et Moïse, nous sommes un peuple de pèlerins. Nous sommes appelés partout sur la terre. Et à présent, Ming-Mei, tu as six ans et il est temps de commencer ton propre parcours. »