En revanche, l'idée se fait jour fréquemment, que le christianisme s'est servi des envahisseurs pour faire progresser, imposer même son message. Nul ne l'a dit plus énergiquement qu'Eichhoff : les Germains, « ces hommes farouches » étaient appelés « à devenir un jour, sous l'impulsion du christianisme, les plus fervents apôtres, les plus intrépides défenseurs des lumières qu'ils voulaient éteindre et des lois qu'ils semblaient abhorrer ». Et « l'influence du christianisme, transformant ces fiers ravisseurs en civilisateurs de nations, révèle en même temps à l'Europe les règnes mémorables et féconds de Wladimir le Grand d'Olaf le Bien-Aimé, de Canut le Grand, de Guillaume le Conquérant, de Robert de Calabre, de Roger de Sicile, fondateurs de puissantes dynasties. »