Eléa et Païkan commencèrent à tournoyer et furent aspirés par la profondeur. Main dans la main, jambes abandonnées, sans poids, ils s’enfonçaient dans l’énorme épaisseur d’un muscle d’eau palpitant et tiède. Ils tombaient à une vitesse fantastique, tournoyaient étendus autour de leurs mains jointes, prenaient des virages qui les jetaient contre des parois feutrées de milliards de radicelles, émergeaient au sommet d’une courbe, respiraient, repartaient, aspirés, entraînés, toujours plus bas.