René Chambe

René CHAMBE, né en 1899, débute la guerre de 1914 comme officier de cavalerie, entre dans l'aviation en 1915, avant d'être promu en Roumanie en 1916 où il est blessé et pénètre à Strasbourg en novembre 1918.



Officier d'active, il choisit l'aviation après la guerre et en mai 1940, ses escadrilles infligent des pertes importantes aux allemands au prix de très lourdes pertes.

En 1942 il aide le Général GIRAUD à s'évader et gagner l'Afrique du Nord qu'il rejoint début 1943 avant de participer à la campagne d'Italie et à la libération de la France.



Ecrivain il a publié une oeuvre historique et littéraire aussi appréciable (il rata de peu son élection à l'académie française) … qu'oubliée en notre époque qui abat les statues.



Nul n'était mieux placé que lui pour écrire « équipages dans la fournaise » qui immortalise le calvaire de nos aviateurs au printemps 1940 et restitue la campagne de Saint Exupéry et de des compagnons.



Un ouvrage incontournable sur la seconde guerre mondiale.
Lien : https://generalrenechambe.com

Lors de la première guerre moniale, Ernst Udet fut le deuxième as de l’aviation allemande avec 62 victoires, derrière Manfred von Richtofen (80 victoires). Ce livre, qui constitue ses mémoires, est en deux parties.



La première guerre mondiale, d'abord : l’apprentissage laborieux du pilotage, les premiers combats, la montée progressive, la consécration. On est frappé par la survivance de l’esprit de chevalerie qui s’y manifeste : son premier chef, Gonterman, devient fou de rage en découvrant qu’une jeune française est harcelée par un soldat allemand ; un pilote anglais dont l’avion a été abattu fait l’objet d’une réception à leur mess. Son duel avec Guynemer en est le point culminant. Constatant que la mitrailleuse d’Udet est enraillée et que son adversaire et sans défense, le pilote français abandonne le combat.



La deuxième partie raconte sa vie dans l’entre-deux guerres. Démobilisé, devenu simple chômeur sans diplôme dans une Allemagne ruinée, il n’a qu’une idée en tête : voler de nouveau. Il y parviendra, comme pilote de démonstration dans des meetings. Son tour favori consiste à ramasser un mouchoir posé sur la piste avec l’aile de son avion. Plus tard il voyage en Afrique, en Amérique, et finalement au Groenland pour le tournage d’un film : « SOS Iceberg ». On est frappé par l’importance qu’il donne aux gens qu’il a rencontré et à la camaraderie. Notamment, quand il accède au souhait d’un vieil esquimau de faire un tour en avion avant de mourir.



Une longue postface de l’éditeur nous apprend la suite de l’histoire. Revenu en Allemagne, il accepte la proposition de son ancien camarade, Goering, de participer à la reconstruction de la Luftwaffe. Malgré de grandes réussites, son action est marquée par de nombreux dysfonctionnements et échecs. Désavoué, il se suicide le 17 novembre 1941. Membre du parti, sa foi dans le nazisme est difficile à évaluer – il semble qu’il ait eu peu d’intérêt pour la politique, et qu’il en voyait surtout les conséquences pour le développement de l’aviation.



Chaque fois que je referme ce livre, je me dis qu’il aurait tellement mieux fait de rester avec les esquimaux !

Belle biographie du dernier Maréchal de France.



Alphonse Juin est sans doute l'un des généraux les moins connus de la seconde guerre mondiale et de l'immédiat après guerre. Loin des chevauchées de la 2ème DB de Leclerc ou de la 1ère Armée Française de De Lattre en France puis en Allemagne, il n'en fut pas moins l'officier supérieur le premier au combat en Tunisie puis en Italie à la tête du C.E.F. (corps expéditionnaire français). Le comportement de ses troupes de l'Armée d'Afrique dans la péninsule italienne a fortement influencé les commandements anglo-saxons quant à la capacité de la France à prendre sa place dans l'ordre de bataille allié.



René Chambe, général, historien et écrivain, nous livre un portrait à la fois précis et très humain de cet homme d'exception, discret et efficace. J'ai bien apprécié les chapitres consacrés à son Maréchalat et à sa position face au drame algérien, il faut rappeler qu'il était né à Bône.



Alphonse Juin fut un grand officier et il fut notre dernier Maréchal de France.



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Si il y a une chose à retenir parmi d'autres dans ce roman c'est l'ambiance de la campagne qui rappelle (sans aller jusqu'à Rousseau) un Sand ou un Maupassant. le long passage de la bataille est bien tourné et oscille entre le réel et la fantaisie des yeux d'un enfant. Malgré tout il reste un livre pour la jeunesse avec ses redondances et ses sujets qui manquent souvent d'intérêt.