Si j’étais convaincu que ma mère m’attend au fond du cimetière, sous la dalle 61, j’irais beaucoup plus souvent bavarder avec elle comme nous l’avons fait presque chaque jour depuis que je suis né. Elle vit sur les plateaux immenses où la lumière court ; elle chante avec les rivières et frôle les clochers sous l’aile blanche des pigeons. L’univers lui appartient. Elle vit dans tout ce que je vois, ce que je touche, ce que je sens.