Dernier enfant d'une famille de treize, René Lavaud quitta très tôt Hautefort pour ses études secondaires et supérieures. Sa vie professionnelle et familiale le tint par la suite éloigné de son Périgord natal, mais dès 1902, il publie un ouvrage sur Bertran de Born ; une quinzaine d'autres titres se succèderont, tous consacrés à la langue occitane.
Il conserve toutefois des liens étroits avec sa province d'origine, où il se fait inscrire en 1903 au « Bournat », nouvellement créé, et participe régulièrement aux félibrées.
Homme de lettres, romaniste, infatigable chercheur des racines de langue occitane, devenu familier des œuvres des troubadours, René Lavaud nous a laissé une œuvre remarquable d'études pour mieux faire connaître notre langue, pour ne pas l'oublier.
En 1976, le Bournat et la municipalité de Hautefort apposèrent une plaque à sa mémoire sur le bâtiment de la mairie, près de ce qui fut sa maison familiale, démolie par la suite et remplacée par la place qui porte son nom à Hautefort.
Tant la désire et la cherche
Qu'à trop aimer je la perds
Si, ainsi, l'on peut rien perdre ...
Son coeur submerge le mien
D'un flot qui ne s'évapore ...
Tant l'am de cor e la queri
c'ab trop voler cuj la-m toli,
S'om ren per ben amar pert.
Que-l sieus cors sobretracima
Lo mieu tot e ne s'eisaura...