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Citation de enkidu_


Dans nos civilisations, il arrive donc que la littérature « érotique » collabore à l’émancipation politique des hommes et des femmes, prouvant ainsi son sérieux, sa vertu. Par malheur, toute révolution triomphante, et fût-elle obtenue par les efforts conjoints de ceux qui réclament la liberté d’aimer et celle de penser, n’a pour premier souci que de brimer l’une, de briser l’autre. Mao proscrit le Jeou p’out’ouan, ou La Chair comme tapis de prière et le King p’ing mei, plus sévèrement même que les plus puritains des empereurs confucéens.

De sorte que seuls les pays capitalistes concèdent aujourd’hui à la littérature érotique, et même pornographique, des libertés qui s’expliquent sans doute par le profit qu’ils en tirent, mais aussi par des raisons moins mesquines : libertine ou obscène, cette littérature défoulerait des instincts qui, faute de cet exutoire, s’assouviraient dans la brutalité, le viol, le meurtre.

Après d’autres, Albert Caraco, dans La Luxure et la mort, soutient âprement cette proposition. Soyez luxurieux, sinon il vous faudra tuer. (p. 47)
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