L'art de Bosch et celui de Bruegel ne sont en effet que des étapes normales, malheureusement trop courtes et trop personnelles, de l'évolution de l'art aux Pays-Bas ; l'un est le fruit de toute la poésie populaire du moyen-âge, greffée du réalisme flamand du quinzième siècle ; l'autre, cinquante ans plus tard, est la virile floraison de ce même réalisme, fécondée de l'esprit plébéien du terroir, en dehors de toute influence étrangère.