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Bibliographie de Revue Cahiers Jungiens de Psychanalyse   (13)Voir plus

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[…] Jung oppose des réserves tout à la fois essentielles, explicites et répétées à la conviction de Freud qu’une pulsion, une « de ces entités mythiques, grandioses dans leur indétermination » [Freud, Nouvelles conférences sur la psychanalyse, p130] (comme il les a définies), puisse parvenir par la sublimation à « une modification du but et [à] un changement d’objet dans lesquels entrent en considération nos valeurs sociales » [ibid., p133], c’est-à-dire puisse parvenir à une modification qualitative tellement profonde qu’elle en soit changée en réalité spirituelle.
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L’évolution individuelle, tout autant que l’œuvre créatrice de civilisation, sont ainsi [pour Freud] le fait d’un destin d’élévation, cadeau qu’offre à l’homme une nature bienveillante, se réalisant au moyen d’un ressort qui demeure tout à fait inconnu, dans le but de transformer les énergies pulsionnelles en pensée et, par là, en histoire.
La fragilité d’une telle conception de la sublimation, ressort essentiel de l’organisation psychique telle que Freud la conçoit, est tout à fait au centre des critiques de Jung envers celui qui pour un temps l’a considéré comme son dauphin, et qu’il n’a pourtant jamais considéré comme son maître.
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[…] à l’analyste ne doit jamais manquer le « feu » dont j’ai parlé plus haut, ce « feu » fait de participation émotionnelle et de vigilance, indispensable pour pouvoir aider et capter de tels instants lumineux, et par là les signes éventuels qu’une sublimation, au sens alchimique et jungien […], est justement, à l’instant même, en train de se produire.
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J’ai l’impression que Lacan a lu Jung dans une perspective utile à la construction de son édifice théorique et qu’il n’a pas vu ce qui était neuf dans cette pensée par rapport à celle de Freud et qui pourrait apporter une contribution importante au développement de la théorie analytique en général.

[Giuseppe Maffei]
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[…] Jung a élargi le concept freudien de libido – manifestation psychique de la pulsion sexuelle – à celui de fondement énergétique de toutes les qualités possibles, dans leur opposition réciproque. En effet, c’est seulement si cette totalité parfaitement indéfinie de qualités est conçue comme l’état tensionnel de pôles contraires, et donc à la fois matérielle et spirituelle, c’est seulement, en d’autres mots, si l’énergie est considérée à l’un de ses pôles comme source des manifestations matérielles et instinctuelles et à l’autre pôle comme sources des manifestations que nous appelons spirituelles, c’est seulement à cette condition qu’il est possible de résoudre le problème, autrement insurmontable, que représente la réalité des activités humaines supérieures de la pensée, de l’art, de la science, de la religion, de la thérapie psychique d’individuation.
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[…] cette « psychologie des profondeurs » naissante participe, dans ses fondations philosophiques, de la réaction positiviste fort répandue dans les milieux scientifiques allemands, à l’idéalisme post-kantien et hégélien ; et elle est imprégnée de la conception « énergétiste » propre à ces décennies de la fin du XIXe et du début du XXe siècles, une conception quantitative de l’énergie, qui n’aspire pas tant à en définir la nature dernière, mais qui s’intéresse aux formes que ce fond inconnaissable prend dans l’être vivant, c’est-à-dire aux forces quantifiables, mobiles et d’intensité variable qui constituent l’univers des pulsions, et fait de leurs conflits et compositions, de leurs valeurs et de leurs transformations l’objet même de son étude.

[AURIGEMMA Luigi]
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L’hypothèse de la sublimation qui, prétendument, se fait toute seule une fois levés les obstacles du refoulement, risque d’aboutir en fait, écrit Jung, à une canalisation libidinale volontaire et à l’emprisonnement dans une adaptation forcée, et non pas à l’épanouissement créateur. […] dans le concret de la clinique, il constatait que cette distinction entre « sublimation » et « idéalisation » ne se faisait pas toujours, très loin de là, et qu’au lieu de retrouver la sublimation naturelle rétablissant le libre écoulement libidinal, le processus freudien aboutissait bien souvent à solliciter, pour ainsi dire de force, une idéalisation moralisatrice et conservatrice.
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[…] un tel abandon de la perspective positiviste par l’admission d’un niveau de réalité autre, spirituel, constitue un apport essentiel de Jung à la recherche psychanalytique ; un bouleversement radical, par rapport à Freud, dans l’approche des phénomènes dits « culturels » les plus élevés, et un bouleversement tout aussi radical dans l’approche de la souffrance psychique et donc de la définition de la méthode thérapeutique qui peut permettre en pratique de la soulager, justement en aidant à sa réduction par son épuration et sa sublimation.
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La sublimation, pour Jung, ne se fait nullement toute seule, une fois le chemin dégagé des obstacles accumulés par les traumatismes de l’enfance, ainsi que Freud le suppose ; cette hypothèse […], aux yeux de Jung, n’est que satisfaction de désir, et conduit souvent le patient à s’accrocher […] à une idéalisation forcée et volontaire, fondée sur un nouveau refoulement ; et conduit le thérapeute à croire qu’il n’a qu’à laisser les matériaux couler, accueillis par son silence bienveillant et son attention flottante pour que prise de conscience et sublimation s’ensuivent.
Tout au contraire, pour Jung, la sublimation, qui est une œuvre d’épuration, c’est-à-dire de réduction progressive et lente des désordres pulsionnels innés ou induits par les événements de l’histoire personnelle ou collective, requiert d’abord un apport de « feu », c’est-à-dire une participation contrôlée mais intense, donc une dépense énergétique qui opère dans le sens de la réalisation, chez le patient, d’un meilleur équilibre jusque-là seulement implicite, potentiel, qui doit être extrait du fond de l’âme, Deo concedente, par la prise de conscience, et constitue en fait la « guérison », car il se concrétise par un comportement mieux ordonné et plus ouvert à l’écoulement libre, mais en même temps surveillé, de l’inconscient.
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[Le processus d’individuation de Jung est un processus] d’individuation du Sujet individuel par rapport à l’universel et à l’absolu de ces Images. Faire d’elles du trans-réflexif Imaginal à partir du pré-réflexif Imaginaire en passant par le bi-réflexif symbolique. En somme, aider une onto-psychogénèse (un développement de l’âme individuelle) à partir de la phylo-psychogénèse (du développement collectif de l’âme de l’espèce). La première (individuelle) récapitulant brièvement et promptement la deuxième (collective).

[Pierre Solié]
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