Nul besoin, j'en suis assuré, d'explique à nos lecteurs pourquoi le premier article consacré ici à un moderne est une brève étude touchant l'art de Pierre Fauconnet. Les regrets qu'inspira la mort de se sensible artiste justifieraient, et au-delà, notre affectueux tribut d'admiration. Il n'est plus, ce beau peintre français que ses pairs saluaient déjà du titre de maître ; il nous quitta sans bruit, après avoir rêvé et créé. Le public l'ignorait; quelques intimes savaient seuls le chemin de l'humble atelier ou il travaillait en silence. Et, dans la fleur de son âge, il s'est éteint doucement.