Lorsque Rousseau décide de faire le portrait du poète, il lui fait savoir qu'il prendra pour fond un coin des jardins du Luxembourg... Il veut faire un vrai portrait et ne se contente pas de regarder et de dessiner. Apollinaire raconte que le Douanier lui mesura le nez, la bouche, les oreilles, le front, les mains, le corps en rapportant soigneusement les différentes mesures sur la toile. Quant à la muse, c'est-à-dire le peintre Marie Laurencin, le Douanier écrit : "J'ai beaucoup travaillé le costume de votre dame. La pensée est presque terminée, peplum violet ; j'ai travaillé le fond aussi, tout va bien."
La muse inspirant le poète 1909, Moscou, Musée Pouchkine