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Citation de Vouslisezquoicesoir


Je fixai un petit miroir sur les branches pour me permettre d’ajuster un chapeau d’homme sur ma tête tondue. La vierge peintre s’était absentée, elle était apparemment repartie en Attique, dans cet Orient à laquelle elle appartenait. Je promis de ne pas oublier son visage, pas même les infimes détails qui peuvent échapper aux femmes. Elle devait être en train de courir, d’apporter à Ceccoli des nouvelles de sa très chère patrie. De lui dire que son élève n’avait pas peur et qu’en se métamorphosant de femme en homme elle entendait ses paroles et ses leçons comme un bourdonnement d’abeilles autour d’elle. Et que je pressentais autant que l’on puisse pressentir en un pareil moment, que, la question de l’art mise à part, la terre promise laisserait en moi les traces indélébiles de la vie. Je faisais déjà tout mon possible pour penser comme un homme. J’avais déjà commencé à parler en disant je.
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