Venez au jardin, je voudrais que mes roses vous voient.
(cité par Jardin d'ici, éditions Burda)
Il n'y a pas à s'étonner, Madame. Tout ceci est la conséquence normale du fait d'apprendre à lire aux filles. Si j'avais mille filles à moi, par le ciel, je leur ferais plutôt apprendre la magie noire que l'alphabet.
Ah ! Jack ! Votre coeur et votre âme ne sont pas, comme les miens, fixés immuablement sur un seul et même objet. Vous jetez votre dé avec une large mise, mais si vous perdez, vous pouvez miser à nouveau et relancer le dé. Mais moi, j'ai placé ma somme de bonheur sur un seul coup de dé et, si je ne réussis pas, je serai dépouillé de tout.
Riche ! Je crois qu'elle possède la moitié des valeurs cotées en bourse. Tudieu, Thomas ! Elle pourrait payer la dette nationale. Son petit bichon se nourrit de pièces d'or, elle donne à manger des perles à son perroquet et, en guise de petits bouts de papier pour enrouler son fil, elle prend des billets de banque.
L’auteur de l’École de la Médisance n’a pas échappé lui-même à la médisance : on a prétendu qu’il s’était attribué une œuvre de sa mère, Françoise Sheridan, qui a laissé deux comédies : la Découverte et la Dupe, et plusieurs romans. Cette particularité curieuse ne démontre-t-elle pas, mieux que les plus longs discours, la vérité de notre assertion, et ne nous autorise-t-elle pas à conclure que la tâche de l’écrivain dramatique est assez grande, assez glorieuse, s’il se contente de montrer l’homme tel qu’il est, de l’indiquer tel qu’il devrait être, sans entreprendre de le faire ni meilleur ni pire ? C’est folie d’essayer de blanchir le diable, comme aussi est-ce une méchante action de le faire plus noir qu’il n’a jamais été.
Examen critique de l’école de la médisance
Ce sont des personnages épisodiques : Lady Sneerwell, Mrs Candour, Crabtree et sir Benjamin Backbite, réunion de mauvaises langues et de méchants esprits, qui se chargent de justifier le titre de la pièce : École de Médisance, en tenant les fils de l’intrigue. Ce sont eux qui ont fait à Charles une réputation déplorable et à Joseph, un des leurs, un renom de probité sans égale. Ce sont eux qui, par des insinuations, des bruits malveillants, jusqu’à des lettres supposées, sèment la défiance, le trouble et la division dans les familles ; qui ont réussi à rendre sir Peter jaloux de sa femme et de Charles, à mettre Joseph à l’abri des soupçons, enfin à brouiller Charles avec Maria, en imaginant des lettres qui engagent ce jeune homme avec lady Sneerwell, l’habile directrice de l’École de la Médisance.
Examen critique de l’école de la médisance
Il y aura toujours, quoi qu’on dise ou qu’on fasse, des coquettes, des précieuses, des mari malheureux, des libertins, des intrigants, des avares, des faux-bonshommes, des étourdis, des fâcheux… La médisance surtout est immortelle : il en faut prendre son parti et se consoler en répétant avec la Dorine de Tartuffe :
Croiriez-vous obliger tout le monde à se taire ?
Contre la médisance il n’est point de rempart.
À tous les sots caquets n’ayons donc nul égard ;
Efforçons-nous de vivre avec toute innocence,
Et laissons aux causeurs une pleine licence.
Examen critique de l'école de la médisance
“The newspapers! Sir, they are the most villainous — licentious — abominable — infernal — Not that I ever read them — no — I make it a rule never to look into a newspaper.”
I wish, sir, you would practice this without me. I can't stay dying here all night.
Il n'y a pas moyen d'avoir de l'esprit sans être un peu méchant ; la malice d'un bon mot est la pointe qui le fait piquer.