Je crois connaître cette femme, mais dans mes souvenirs, elle ne ressemble pas à cela. Elle a les cheveux courts, légèrement ondulés, avec des reflets de teinture rousse, là où je m’attendais à voir des cheveux longs, l’éternel sujet de dispute entre nous. Ses yeux s’ornent de légères pattes d’oie, sa bouche s’est un peu affaissée, ses traits se sont un peu amollis avec le temps. Elle a la peau discrètement bronzée. J’essaie de la reconnaître, mais c’est un choc. Douze années se sont écoulées.
Béatrice. Ma femme. C’est elle sans l’être tout à fait.